Songes érotiques d'un après-midi de sieste
Pendant que la maison digérait le repas dans le silence heurté de l'horloge du couloir, Marie-Sophie et Catherine décidaient de mettre en pratique les caresses et baisers appris dans le manuel érotique de tonton Antoine, celui plein de jeunes filles qui se caressaient le minou et se léchaient le cul.
Elles avaient commencé par de chastes baisers sur la bouche, pour voir ce que cela faisait, puis goûté la langue l’une de l’autre, effrayées par leur audace. Et si on les surprenait ? Il n’y avait aucune pièce sûre dans la grande bâtisse et le meilleur endroit pour s’échanger des caresses en toute discrétion, c’était encore le petit salon jaune où tonton faisait la sieste : aucune personne de la maisonnée n’aurait le toupet de venir le déranger. Et lorsqu’il lui arrivait de soulever une paupière alourdie, il se croyait encore en train de rêver à de fraîches impertinentes qui s’échangeaient la salive dans de petits rires complices, petites vicieuses innocentes sorties de ses fantasmes littéraires, illustrations aquarellées qui prenaient un instant vie sous les traits de ses nièces favorites.
Au réveil, elles avaient disparu mais leur parfum planait dans le petit salon et tonton Antoine devait se tortiller pour cacher une érection plus qu’embarrassante pour un homme de sa qualité.